Tard dans la nuit dans une petite maison de deux étages aux extrémités de la ville de Puzzle. La seule lumière de la zone était la lumière du premier étage de la petite maison, brillant à travers la fenêtre. Taylor, le fils ainé du Marquis Stan, le propriétaire de la maison, commença à froncer les sourcils.
« Que se passe-t-il ?
– Putain. Ugh. Attends un peu. Ne me parle pas tout de suite. »
Cage, la prêtresse du Dieu de la Mort, agrippait sa tête sous la douleur.
*Clang.*
Le verre de bière dans sa main tomba par terre. Taylor et trois de ses subordonnés l’approchèrent rapidement.
« Qu’est-ce qu’il se passe ? Est-ce que le seigneur te parle encore une fois ? »
Taylor la regardait avec inquiétude. Le Dieu de la Mort parlait à Cage de temps en temps. Il a commencé soudainement un jour et depuis il apparaissait aléatoirement de cette manière. Cage avait caché ce fait à l’Église et seulement Taylor et ses trois subordonnés en avaient connaissance.
« Ah, tellement chiant ! »
Après avoir souffert pendant un moment, Cage se leva brusquement et se dirigea vers la porte arrière de la maison. Elle bougeait assez rapidement. Elle supportait encore sa tête et titubait un peu, mais son regard restait focalisé sur la porte arrière.
Taylor dit à ses subordonnés de rester en retrait tandis qu’il poussa son fauteuil roulant et suivit derrière elle.
‘Est-ce que quelqu’un est entré par effraction ?’
Ils étaient peut-être dans une petite maison, mais il y avait des alarmes magiques mises partout. Taylor était trop paranoïaque de son petit-frère pour dormir sans ces alarmes.
Après s’être fait détruire les deux genoux par un tueur-à-gages dans sa propre chambre dans la demeure du Marquis, il n’y avait plus aucun endroit que Taylor considérait comme sûr.
« Cage. Que se passe-t-il ?
– Attends un peu. »
*Slam !*
Cage enfonça la porte. Taylor pouvait seulement voir une arrière-cour paisible. C’était calme et tranquille, comme toujours. Il y avait quelques lampes éclairant le jardin, faisant du jardin la zone la plus éclairée de la propriété.
Cage commença à se ruer dans l’arrière-cour et Taylor suivit derrière elle. Cage avança tout le long jusqu’à la clôture à l’extrémité de la propriété et laissa échapper un cri de surprise.
« Ha ! »
C’était l’endroit juste à l’extérieur de la portée de l’alarme. En haut de cette clôture, se trouvait une tour de roches constituée de cinq petites roches.
C’était juste suffisamment large pour que l’unique chevalier restant dans cette maison le trouve lorsqu’il irait faire sa patrouille plus tard.
« … Putain de merde. C’était vrai. »
Des mots rudes étaient sortis de la bouche de Cage. Taylor arriva aux côtés de Cage dans son fauteuil roulant et commença à regarder la tour de roches au sommet de la clôture avec confusion.
« Qu’est-ce que c’est ? »
À la question de Taylor, Cage lut le message à côté, écrit à la craie.
« “Casse-la si tu veux que ton vœu se réalise.” C’est ce qui est écrit. »
Le visage de Taylor s’emplit immédiatement de confusion et de curiosité. Cage poussa un soupir après l’avoir vu et frotta ses tempes avec son doigt.
« Je vote pour que tu la casses. Non, ça va te sembler dingue, mais le seigneur te dit de la casser.
– … Pardon ?
– C’est la première fois que le seigneur n’a pas raconté de la merde. Pourquoi est-ce qu’il blablate tellement ces derniers jours ? Il me parle d’habitude peut-être une fois par an.
– Qu’est-ce que cette tour de roches a à voir avec lui ? »
Cage se retourna pour croiser le regard de Taylor.
« Le tournant de nos vies. C’est ce qu’il a dit. »
Le Dieu de la Mort qui venait uniquement voir Cage pendant qu’elle dormait. Le sommeil était similaire à la mort. C’était la raison pour laquelle son sommeil était une sorte de chemin pour le Dieu de la Mort. Toutefois, cette fois-ci, elle avait entendu son seigneur pendant qu’elle buvait.
Cage pensait que le Dieu de la Mort était en colère contre elle pour avoir bu trop de bière. C’était pourquoi elle l’avait accepté. Elle voulait que ce dieu arrête de lui prêter attention. Néanmoins, le Dieu de la Mort avait un message différent pour elle.
« “La décision est tienne. Cependant, ne le casse pas si tu veux avoir une vie paisible.” C’est ce qu’il a dit. »
Elle regarda en direction de la tour de roches. Il y avait quelque chose en dessous.
« Il y a une lettre en dessous de la tour de roches. Je pense qu’ils ont empilé cette tour de roches pour cette lettre. »
Elle se retourna pour voir son meilleur ami Taylor. Il devait lever la tête pour voir de son siège, donc, même s’il pouvait voir la tour de roches, il ne pouvait voir la lettre en dessous non plus.
« Je ne sens aucun pouvoir étrange autour de la tour de roches. »
Même si elle n’était pas aussi sensible que les réels mages, utiliser les pouvoirs divins permettait à Cage d’être assez sensible et perceptible de son entourage. Elle serait capable de le ressentir s’il y avait des malédictions ou de l’énergie négative autour d’un objet ou d’un endroit. Elle était, après tout, un serviteur du Dieu de la Mort.
Elle attendait la réponse de Taylor.
Taylor leva les yeux au ciel, avant de se tourner lentement pour regarder Cage.
« Détruis-la. »
Cage frappa immédiatement la tour de roches en face d’elle.
*Tang. Tang. Tang.*
Les roches au-dessus de la clôture tombèrent. Taylor observa la scène se produire avec un regard vide.
‘“Ne pas le détruire si je veux vivre paisiblement ?”’
Taylor n’avait jamais vécu paisiblement. Il n’avait d’ailleurs aucune volonté à vivre paisiblement. Il avait prévu de trouver un moyen pour guérir ses jambes et de continuer à aller de l’avant. Et ensuite-
‘Je vais renverser cette satanée famille qu’est la mienne.’
Taylor ouvrit sa paume et Cage lui déposa l’enveloppe. Taylor ouvrit immédiatement l’enveloppe et découvrit que la lettre avait été écrite avec de la magie pour empêcher les personnes de reconnaître l’écriture de l’envoyeur. Les nobles utilisaient fréquemment cette astuce.
Taylor ouvrit la lettre sans la moindre hésitation. Les deux premières lignes de la lettre, qui était visible à travers les lampes de l’arrière-cour, capturèrent immédiatement son attention.
‘Le prince héritier est en possession d’un pouvoir ancien. Il est appelé l’“Étoile de la Guérison” et lui est inutile. C’est un pouvoir à usage unique qui peut soigner n’importe quel type de blessures.
Il cherche à l’échanger contre une méthode pour contenir le deuxième prince et le troisième prince.’
Les mains de Taylor commencèrent à trembler.
« Que se passe-t-il ? »
Cage se raidit après avoir vu l’expression de Taylor et ses mains tremblantes. Néanmoins, elle se relaxa rapidement.
« Ha ! »
C’était parce que Taylor avait commencé à rire. Il lui tendit alors la lettre.
« Ce sera définitivement le tournant de nos vies.
– Qu’est-ce que tu racontes ? »
Cage prit la lettre de Taylor et commença à la lire. Elle s’arrêta un moment après avoir lu à propos du pouvoir ancien et du Prince héritier, mais continua ensuite à lire le reste. Elle releva sa tête d’un coup brusque après avoir lu la fin de la lettre.
“Tes jambes ne peuvent peut-être pas bouger, mais ta tête, tes bras, tes yeux et ta bouche le peuvent. Le reste de toi est encore bien vivant.
La décision est tienne, Taylor Stan, le fils aîné du Marquis Stan.”
Taylor regarda vers les ténèbres dans le coin de l’arrière-cour et commença à parler.
« Cage.
– Ouais ?
– Laissons cet endroit au majordome et dirigeons-nous vers la capitale pour le moment.
– Ouais. »
Elle avait décidé de suivre la décision d’un Taylor encore vivant. Elle était quelqu’un qui avait rencontré la mort beaucoup plus de fois que quiconque car elle était une prêtresse du Dieu de la Mort, ce don lui permit d’être très clair quant à la valeur d’une vie.
« Je suis sûr que l’intelligent Taylor prendra soin de tout. Tu es vraiment doué pour faire ça. »
Cage faisait confiance au raisonnement et aux capacités de Taylor.
« Tu as raison. J’étais assez doué. »
“Étais”. Cage dévisagea Taylor après l’avoir entendu utiliser le passé.
« J’aurai dû savoir comment prendre soin de moi. »
Malheureusement, Taylor s’était blessé les jambes car il n’avait pas prit soin de lui et s’est laissé fait prendre par surprise.
Taylor leva sa tête pour voir la petite maison de deux étages. Il avait été suffisamment frustré à être là durant ces derniers mois, suivant un indice qu’il ne savait même pas s’il était avéré ou non. Au lieu de continuer simplement cet effort inutile, ce serait peut-être mieux de partir un peu.
Au moins, le Dieu de la Mort ne mentait pas. Taylor avait vraiment besoin de ce tournant. Il continua alors à parler.
« Si c’est le Prince Héritier, nous avons besoin de nous caler à l’évènement royal. Nous devrions nous dépêcher.
– D’accord. Dépêchons-nous.
– Est-ce que ça ira ? Nous allons rencontrer énormément de personnes affiliées au temple si nous allons à la capitale.
– Que peuvent-ils faire ? M’excommunier ? Ce serait génial. Je suis juste inquiète pour toi.
– Merci.
– Pas la peine. »
Ils se sourirent l’un à l’autre et parlèrent en même temps, tandis que Cage leva la lettre.
« Bienfaiteur. »
Et bien, ils ne pouvaient être sûrs si cette personne était leur bienfaiteur ou non, mais ils avaient tous les deux un sentiment que l’auteur de cette lettre était leur bienfaiteur. Cela signifiait, qu’éventuellement, ils devraient trouver ce bienfaiteur et lui rendre la pareille.
Deux paires de prunelles, qui étaient clairs et sans aucune trace d’avoir bu juste quelques instants plus tôt, regardaient silencieusement la lettre. C’était le regard des personnes ayant trouvé de quoi changer leur situation.
Le chaton rouge qui regardait tout ceci depuis le toit d’une autre maison chuchota à sa sœur Ohn.
« Noona, nous pouvons rentrer à la maison maintenant, n’est-ce pas ?
– Oui. Nous avons fait notre travail. Allons manger de la viande.
– Wouhou ! »
Les deux chatons sautèrent de toit en toit alors qu’ils retournèrent à la résidence.
***
Le jour suivant, Cale était debout avec ses bras croisés et une moue sur son visage. Son regard dévisageait la personne en face de lui.
L’accoutrement de Cale était d’autant plus voyant et luxurieux qu’à son habitude.
« Jeune maître ! Même si, moi, Hans, n’est pas présent, comment pouvez-vous vous permettre de vous traîné à travers la montagne ?
– Ce Vice-Capitaine aurait dû de vous escorter !
– Aigoo, jeune Maître. Ce Ron est très triste. »
Cale s’était mis sur son trente-et-un car il était agacé des regards qu’il recevait après être rentré en ayant l’air d’un désastre après avoir rampé dans la cave. Le vêtement de luxe qu’il portait allait assez bien avec ses cheveux d’un rouge vif. Cale n’était définitivement pas en manque concernant son apparence.
Mais il y avait une autre raison pour Cale de sembler agacé à cet instant.
« Tu vas y aller comme ça ? »
Ils étaient tous debout en face de l’auberge. Cale se tenait là avec ses bras croisés et observait Choi Han. Choi Han avait un petit sac et son épée avec lui.
« Oui. »
Il n’y avait aucun buffet particulier ni de fête d’adieux pour Choi Han qui partait. Ni Cale, ni Choi Han, ne voulaient quelque chose comme ça.
C’était la raison pour que ces adieux soient tout aussi courts.
Cale, les chatons, Hans, Ron, Beacrox et le Vice-Capitaine. C’était tout. Le fait que le Vice-Capitaine soit présent, était un peu étrange, mais il se tenait là avec les sourcils froncés comme Cale tandis qu’il disait au revoir.
« Haa. »
Cale soupira avant de prendre une petite bourse hors de sa poche et de le lancer à Choi Han. Choi Han attrapa facilement la bourse. Choi Han reconnut la bourse. C’était la même taille que la bourse que Cale avait donné au Dragon Noir. Choi Han ouvrit la bourse pour y trouver des potions et d’autres types d’objets utiles à l’intérieur. Choi Han leva sa tête de la bourse et regarda vers Cale. Cale répondit brutalement lorsque leurs regards se croisèrent.
« Quoi ? Qu’est-ce que tu veux ? Juste balance-la si tu n’en veux pas. »
Choi Han ne dit rien, mais Cale disait juste tout ce qu’il avait envie de dire. Il se tourna alors et se dirigea vers sa chambre.
« Au revoir. »
Cale avait une expression stoïque pendant qu’il se tournait après avoir dit aurevoir. Il ne devrait pas y avoir de raison pour voir Choi Han. Enfin, c’était, après une dernière fois. Ils allaient se rencontrer une fois encore à la capitale, avant qu’il n’envoie Choi Han avec Ron et Beacrox, ainsi que quelques ordres. Après ça, il avait prévu de n’avoir aucun contact du tout avec Choi Han.
« Je serai bientôt de retour. »
La réponse de Choi Han, qui semblait contenir un peu de joie, donna des frissons à Cale, mais il ne regarda pas en arrière. Choi Han sentait que c’était vraiment le genre de Cale de ne pas regarder en arrière. Son regard se tourna ensuite vers le reste du groupe.
« Rendez-vous à la capitale !
– Ahem. Je vais m’entraîner pour que je sois le garde personnel du jeune maître lorsque nous serons à la capitale. »
Le majordome adjoint Hans avait souhaité joyeusement ses aurevoirs, pendant que le Vice-Capitaine avait répondu avec une voix ennuyée.
« Je garderai ma lame aiguisée.
– À plus tard. »
Beacrox et Ron avaient aussi dit au revoir. Bien sûr, les chatons tapèrent la jambe de Choi Han avec leurs pattes pour dire au revoir.
Finalement, le Dragon Noir, qui avait utilisé de la magie d’invisibilité pour rester dans le jardin toute la journée et allongé à la fenêtre de Cale durant la nuit, envoya un peu de mana invisible à Choi Han.
« J’ai déjà reçu autant, mais il semble que je continue à être du côté du receveur. »
Choi Han mit la bourse magique dans sa poche avant de commencer à sourire. Cale ne pouvait le voir car son dos était tourné, mais c’était la première fois que le reste d’entre eux voyait Choi Han avec un sourire aussi éclatant.
« Je vous verrai tous à la capitale. »
Choi Han donna respectueusement ses aurevoirs avant de se diriger à l’extérieur de l’auberge. Quelqu’un comme lui, qui avait passé des dizaines d’années en solitude, qui semblaient pire que la mort, avait à présent un endroit où retourner. Il avait aussi des personnes dont il avait besoin de rembourser leur bonté.
‘Je dois m’assurer de compléter proprement cette tâche.’
Choi Han s’éloigna de Cale et du reste et se dirigea hors de la Ville de Puzzle.
Le matin suivant, le groupe de Cale entra dans un carrosse et se prépara à quitter eux-aussi la Ville de Puzzle.
« Jeune Maître, nous sommes prêts à partir.
– D’accord. »
Cale hocha sa tête aux mots de Ron, Ron ferma rapidement la fenêtre et mit en route le carrosse. Ils allaient reprendre une nouvelle fois leur voyage.
« Qu’est-ce que vous regardez ? »
Cale fixait la fratrie de chatons, qui s’excitaient tout en essayant d’éviter son regard. Les chatons sursautèrent et détournèrent leurs regards. Cale commença à sourire.
« Quoi ? Vous avez rencontré un dragon ou quoi ?
– Aah ! »
Cale entendit les chatons s’exclamer, mais les ignora simplement. Choi Han était peut-être parti, mais à présent un dragon les suivait. Toutefois, il n’avait pas le temps de s’inquiéter de ce fait.
Après l’équivalent d’une journée de voyage, ils étaient à présent prêts à camper.
« Excusez-moi, si cela vous convient, pouvons-nous partager une partie de votre campement ? »
Un carrosse arriva près du campement de Cale, la personne qui semblait être le chauffeur descendit et s’approcha du Vice-Capitaine.
« Puis-je vous demander qui vous-êtes ? »
Le Vice-Capitaine demanda, même s’il connaissait déjà la réponse après avoir vu le serpent rouge sur l’armure du chauffeur. Le chauffeur salua le Vice-Capitaine et Cale derrière lui et se présenta.
« Mon nom est Tom, et je fais partie de la demeure du Marquis Stan. »
‘Merde.’
Cale avait failli le dire à voix haute, alors qu’il regardait le carrosse aux airs délabrés sans aucun blason. La fenêtre s’ouvrit et Cale put apercevoir le visage de Taylor Stan.
« Mon nom est Taylor Stan. J’ai vu le blason du Comte Hénituse, je souhaite solliciter votre aide, même si je suis sûr que ce n’est pas idéal. »
Si c’était le campement du puissant Comte Hénituse, Taylor pensait qu’il serait en sécurité pour la nuit. Ce n’était pas si bon aux yeux de Cale.
Cale avait à présent rencontré Taylor, le fils ainé du Marquis Stan et Cage la prêtresse déjantée. Il pensa au dragon qui allait chasser un ours ou un cerf pour lui, à cet instant, et il commença à se renfrogner.
‘Merde.’
Un était parti, et trois s’étaient amenés.